LE SARMOUNEY

19 décembre 2016

Recueil de mots gascons à Verdelais et à St-Maixant

Classé dans : Non classé — Le Sarmouney @ 23 h 45 min

Ici, le gascon a disparu du paysage oral. A Verdelais, je n’ai entendu que Thierry Latestère qui nous parlait de sa grand-mère parlant gascon bazadais et qui disait quelque chose du genre  »vau te fóter un clapat » (je crois). Jean et Jany Fonteyraud, qui ont la soixantaine, ont dit ne pas connaître le gascon. Quant à notre voisin André Lavigne (né dans les années 1920), il a parlé d’  »anguiles » et de  »gourgue » mais c’est tout ; et Maurice Chevillard, nous allons en parler ci-dessous.

Outre l’enquête Bourciez, les mots déjà trouvés dans les archives (carruet, ormièra, balet, pinhadar, hauressa, jauga, vimièra…) et ceux de la toponymie (nogueiria, luc, rodèir, rolha, nausa, sarra la coa, graveta, nèga-can, astoret, gravar, galoishèr, Bernilha, Bertric, padoenc…), deux livres nous fournissent quelques mots de français régional issus du gascon, ou de gascon directement si l’on préfère. Voici de quoi il s’agit :

 

Lucienne SINZELLE, Mon Malagar, Gallimard, 2001. (née en 1927)

  •  »un grand sac rempli des feuilles qui entouraient les épis de maïs (et qu’on appelait des panouilles) »
  •  »là, toutes les trois, on  »épanouillait » ensemble le maïs »
  •  »Parfois le tourin à l’ail la remplaçait »
  •  »Vous vous souvenez sûrement, Jean, avoir vu mon père faire chabrot »
  •  »une culotte  »pisse-droit » (piche-biste en patois) qui lui descendait jusqu’aux genoux »
  •  »Notre mère faisait la lessive (la bugade en patois) »
  •  »Les plus gros étaient utilisés comme  »carassons », des piquets pour  la vigne »
  •  »Mon père et Jean Ducasse avaient, attaché à la ceinture, un étui – le coudey en patois »
  •  »Comme il restait toujours du   »cavaillon », un peu de terre, entre les ceps »
  •  »elles décavaillonnaient avec une bêche dentelée »
  •  »tracer une ligne bien droite, à l’extrémité des règes »
  •  »Le matin, les vendangeurs se retrouvaient sous le hangar à côté du cuvier, où étaient entassés les baillots »
  •  »Sur place, les hommes déchargeaient les comportes, ou bastes »
  •  »C’est par la petite fête du  »pampaillet » qu’on célébrait à Malagar la fin des vendanges »
  •  »L’hiver, dans les vignes, nous recueillions des baraganes (poireaux sauvages) »
  •  »M. Dubourg jurait beaucoup et toujours en patois : midedious (mille Dieu), Diou biban (nom de Dieu). Les gens, à Malagar, ne parlaient entre eux que le patois. Je me souviens si bien : le chien, c’était lou cagnot, le château, lou castel, le chapeau, lou capet, la maison, l’oustaou, la vaisselle, la bachére, sans oublier le fameux quézaco et l’inoubliable adichats pour dire au revoir, ou plutôt adieu »
  •  »nous avions la charge de les transporter dans la souillarde du château »
  •  »celui-ci m’avait rapporté des Pyrénées une  »mounaque », une poupée de chiffon »
  •  »Je cueillais aussi de l’herbe pour les lapins [...] les  »coudennes », le  »traverse-chemin » »
  •  »Lou martéou, il s’appelle  »reviens », nous disait-il »
  •  »les lézards (que nous appelions des singualettes) »
  •  »j’entendais la pauvre femme le supplier en patois :  »Déche mé, déche mé »  »
  •  »Je constituais les fagots de sarments et déposais sur chacun d’eux une  »andorte » en osier »

Marc-Hercule DILAVI (pseudo de Maurice CHEVILLARD), Les murmures du Galouchey, à compte d’auteur, 2016 (né dans les années 1940)

  •  »un gros écrou rouillé venant du bourrier »
  •  »les  »bouzigs », appelés aussi lombrics »
  •  »son jeune drôle avait caché le seau avec les anguilles »
  •  »tu vas vite passer par la Gourgue »
  •  »je voulais jouer au  »pet » (il faut bien prononcer la lettre t finale) »
  •  »une grosse bille en verre comme une agate ou en fer, c’est alors un  »berlon »  »
  •  »celui qui est touché perd une bille appelée aussi berle ou pite »
  •  »Ce dernier vérifie que c’est une bonne berle et non pas une saloperie de  »cacugne ». »
  • Si un joueur a perdu toutes ses berles, il est dit  »cougnut ». »
  •  »je tire en  »plombet », c’est-à-dire en lui tombant directement dessus »  (Rq : un plombet ou plombèu est un fil à plomb)
  •  »Ici les petits oiseaux sont des  »pachirocs » ou des  »roupits » »
  •  »Il dit que le  »bayot » de ma grand-mère est un panier. »
  •  »Je me dépêchais de couper [...] des branches bien touffues d’aubier »
  •  »Notre coup de filet compte au moins soixante poissons,mais pas un seul  »créac’ »’
  •  »Nous équarrissons à l »’ahouzet’‘, sorte de serpe à la lame courbe »
  •  »Ils seraient capables de tout avaler, boudiou »
  •  »monsieur ne veut plus aller travailler avec ses esclops »
  •  »les coups d’aiguillon et de  »vimes » cinglants »
  •  »les sarments et mes  »vignottes » étaient embarqués et entreposés au sec »
  •  »tous deux dégustaient après avoir mélangé ail et persil haché, sa sanquette »
  •  »couchée sur le  »banchet » sorte de table creuse en forme de quart de cercle »  (est-ce bien gascon ? je n’en sais rien pour l’instant !)
 

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